Des millions d’Africains restent exclus du système bancaire traditionnel, mais une révolution discrète est en train de changer la donne. Les fintechs africaines, avec l’aide de l’intelligence artificielle (IA), offrent des solutions innovantes pour promouvoir l’inclusion financière.

Des perspectives de croissance sans précédent

Selon McKinsey & Company, le secteur des fintechs africaines pourrait générer 47 milliards de dollars de revenus d’ici 2028, contre 10 milliards en 2023. Une telle évolution dépendra toutefois d’un élargissement significatif de l’accès aux services financiers, notamment en augmentant le taux de pénétration des fintechs de 5,3 % à 15 % au cours des 5 prochaines années.

Au cœur de ce progrès : l’intelligence artificielle. Les fintechs utilisent des outils innovants comme les chatbots, l’analyse prédictive et les services financiers accessibles sans besoin de compte bancaire pour toucher des millions de personnes non bancarisées.

Les innovations qui font la différence

  1. Chatbots et langues locales

Des startups comme KaliSpot et Chari intègrent des assistants virtuels basés sur l’IA qui communiquent en langues locales (Darija, Wolof, Bambara) pour briser les barrières linguistiques.

  1. Évaluations alternatives de solvabilité

L’IA analyse les comportements d’achat, les paiements via mobile money et d’autres indicateurs alternatifs pour évaluer la solvabilité des clients non bancarisés, rendant les crédits et services financiers accessibles à un plus grand nombre.

  1. Hubs financiers sans connexion

Avec des bornes adaptées comme celles de KaliSpot, les utilisateurs peuvent payer leurs factures ou accéder à des services financiers sans dépendre d’une connexion stable ou d’un agent mobile money.

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Des impacts concrets sur les vies

L’intégration de l’IA dans les fintechs a permis :

  • L’autonomisation rurale : Des milliers de familles en zones rurales accèdent enfin à des services financiers essentiels.
  • Le soutien des diasporas : Les transferts d’argent soutiennent l’éducation, l’agriculture et les petites entreprises.
  • Des paiements simplifiés : Finies les opérations chronophages pour régler des factures locales.

Les défis à relever

Malgré son potentiel, le développement des fintechs en Afrique rencontre plusieurs obstacles :

  • Problèmes d’infrastructure : Les zones blanches et les connexions instables restreignent l’accès.
  • Confiance des utilisateurs : Construire une adoption à grande échelle requiert des plateformes sécurisées et transparentes.
  • Réglementations : Un encadrement juridique est essentiel pour encadrer cette croissance.

Des initiatives prometteuses, comme l’agrément récent de 11 fintechs par la BCEAO, montrent toutefois que le secteur avance dans la bonne direction.

Vers un avenir inclusif

L’essor des technologies basées sur l’intelligence artificielle, allié aux efforts des gouvernements, des ONG et du secteur privé, constitue une opportunité unique pour construire un système financier durable et inclusif en Afrique. Investir dans les infrastructures, la cybersécurité, et la formation locale sera indispensable pour pérenniser cette révolution.

Source : CIO mag

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