Dans un monde où la transformation numérique s’accélère, le Visa Fintech Day 2025 a offert une plateforme unique réunissant décideurs publics, porteurs de projets innovants, institutions financières et experts du numérique. Cet événement s’inscrit dans une stratégie collaborative visant à bâtir un écosystème fintech agile, inclusif et structuré au Maroc.
Lors de l’ouverture, Amal Fellah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, a souligné l’importance croissante du digital en Afrique, citant une vision impulsée dès 2018 par le Roi Mohammed VI : « L’Afrique est en passe de devenir un laboratoire du monde numérique », évoque-t-elle. Elle met en avant l’ingéniosité et l’audace de la jeunesse africaine comme moteur clé de transformation numérique du continent.
Un écosystème fintech en plein essor
La ministre a détaillé l’engagement du gouvernement dans la structuration d’un solide écosystème fintech national. L’une des initiatives phares est le Morocco Fintech Center, lancé en janvier 2025, conçu comme un guichet unique pour les fintechs marocaines. Ce centre propose un accompagnement complet, comprenant :
- Incubation et mentorat
- Orientation réglementaire
- Accès au financement
- Développement des compétences
Par ailleurs, l’initiative Offre Start-Up Maroc soutient les startups à différents stades via des financements non dilutifs, tels que des bourses de vie ou des prêts d’amorçage. L’accent est mis sur les startups spécialisées dans l’intelligence artificielle appliquée à la finance, renforçant ainsi leur compétitivité dans le secteur.
L’intelligence artificielle comme catalyseur
Tout au long de son discours, la ministre a insisté sur le pouvoir transformateur de l’intelligence artificielle dans le domaine financier. Selon elle, l’IA permet :
- D’automatiser des processus coûteux,
- De réduire les erreurs humaines,
- D’améliorer la gestion des risques,
- De prévenir les fraudes,
- Et de personnaliser les services.
En croisant les données massives issues des transactions, l’IA offre des analyses stratégiques afin d’anticiper les tendances de marché et de concevoir de nouveaux modèles économiques. Pour la ministre, le développement du secteur repose sur la collaboration entre tous les acteurs pour créer un modèle marocain inclusif et intelligent.
Visa, un partenaire engagé pour la fintech africaine
Leila Serhan, vice-présidente exécutive de Visa pour l’Afrique du Nord, le Levant et le Pakistan, a salué les efforts du Maroc tout en réitérant l’engagement de Visa en faveur de l’écosystème fintech local. Elle a évoqué le programme Visa Africa Fintech Accelerator, lancé en 2023, qui soutient activement des startups du continent.
Deux startups, Connect (Tunisie) et Paetique (Maroc), ont été mises en lumière lors de l’événement. Rejoignant cette dynamique, Chari, une autre fintech marocaine, a été citée comme un exemple de collaboration fructueuse avec Visa. « L’IA peut jouer un rôle déterminant pour combler les lacunes d’accès aux services financiers, renforcer la sécurité et offrir des solutions accessibles à tous », a déclaré Leila Serhan.
L’IA, clé de l’avenir financier inclusif
Avec des initiatives comme le Morocco Fintech Center et des collaborations renforcées avec des partenaires tels que Visa, le Maroc aspire à devenir un leader en matière de transformation numérique en Afrique. Ces projets prouvent que la technologie, lorsqu’utilisée avec une vision partagée, peut véritablement démocratiser l’accès à la finance.
Visa, qui a historiquement révolutionné les paiements dès les années 60, continue de croire et d’investir dans les fintechs africaines. « Les technologies d’aujourd’hui façonnent les leaders de demain. Nous sommes impatients de voir les fintechs marocaines contribuer à ce futur prometteur », conclut Leila Serhan.
Source : Finances News HEBDO