L’Afrique se positionne comme une destination d’investissement incontournable grâce à sa main-d’œuvre jeune et dynamique, son potentiel exceptionnel en énergies renouvelables et un secteur agricole prometteur. Tel est le message clé partagé avec les entreprises japonaises par une délégation du Groupe de la Banque africaine de développement, lors d’une visite à Yokohama du 20 au 22 août 2025.

Lors du forum « Partenariat économique entre l’océan Indien et l’Afrique », Kevin Chika Urama, économiste en chef et vice-président du Groupe de la Banque, a mis en lumière les atouts majeurs du continent. D’ici 2050, l’Afrique représentera un tiers de la main-d’œuvre mondiale, détiendra 45 % du potentiel mondial en énergies renouvelables et abritera un marché agricole évalué à plus de 1 000 milliards de dollars.

M. Urama a souligné la croissance économique robuste de l’Afrique, qui maintient une moyenne de 4 % depuis deux décennies, avec plus de vingt pays affichant une croissance annuelle supérieure à 5 %. Il a affirmé avec conviction : « Les investisseurs avisés choisissent l’Afrique », rappelant que quinze des économies à la croissance la plus rapide en 2025 seront africaines.

Organisé par le journal Nikkei, le ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) et le ministère des Affaires étrangères (MOFA), l’événement a été un franc succès.

Un dialogue de haut niveau a également permis de renforcer les partenariats entre les banques multilatérales de développement, les institutions financières japonaises et le secteur privé. Ce moment fort a été marqué par la signature d’un accord lançant la sixième phase de l’Assistance renforcée au secteur privé (EPSA6) entre la Banque et la JICA. Doté d’un objectif de financement conjoint de 5,5 milliards de dollars sur trois ans à partir de 2026, cet accord vise à mobiliser des capitaux privés pour soutenir la croissance durable de l’Afrique.

Lors d’un événement sur la gestion de la dette, M. Urama a présenté les initiatives innovantes de la Banque, telles que l’Académie de gestion des finances publiques. Il a encouragé à orienter le débat vers la productivité de la dette, afin de s’assurer que les fonds empruntés génèrent des rendements positifs.

Par ailleurs, une rencontre constructive avec M. Nobumitsu Hayashi, gouverneur de la Japan Bank for International Cooperation (JBIC), a permis d’explorer de nouvelles collaborations pour les infrastructures, le financement climatique et le secteur privé.

La délégation de la Banque, menée par Kevin Kariuki, vice-président chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte, participait à la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9). Cet événement majeur a rassemblé des délégations de 49 pays africains et plus de 10 000 participants.

Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, y a annoncé l’« Initiative de la région économique de l’océan Indien et de l’Afrique », une démarche ambitieuse pour dynamiser les liens commerciaux et d’investissement.

L’accent mis sur la croissance tirée par le secteur privé s’aligne parfaitement avec l’Africa Investment Forum (AIF) de la Banque. La volonté politique affirmée, les nouvelles initiatives et l’accord EPSA VI confirment le rôle stratégique du Japon comme partenaire clé de la transformation de l’Afrique.

« La TICAD9 a été une plateforme exceptionnelle pour valoriser la résilience économique de l’Afrique, renforcer notre leadership et approfondir nos partenariats stratégiques », a conclu M. Urama.

Source : African Development Bank Group

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