Grâce aux nouvelles technologies, l’Afrique de l’Ouest connaît une véritable transformation de son paysage financier. Les fintechs et le « mobile money » s’imposent comme des solutions clés pour surmonter les obstacles traditionnels et favoriser l’inclusion financière.
Le mobile money comme moteur de bancarisation
Face à un faible taux de bancarisation, les plateformes de mobile money offrent une alternative simple et accessible. Elles permettent d’atteindre des populations jusqu’ici exclues du système bancaire traditionnel.
- Doublement du taux de bancarisation : En Afrique subsaharienne, le taux de bancarisation est passé de 23% en 2011 à 55% en 2021, en grande partie grâce au mobile money.
- Inclusion des ménages : Ces technologies facilitent l’épargne et l’accès au crédit pour les ménages, qui n’étaient que 7% au sein de l’UEMOA à utiliser les services financiers traditionnels en 2021.
- Traçabilité des flux : Le mobile money améliore la traçabilité des transactions et intègre l’épargne des ménages dans le système financier formel, augmentant ainsi la liquidité du marché.
L’essor des fintechs en Afrique
L’Afrique subsaharienne est devenue une terre d’opportunités pour les fintechs. Ces entreprises innovantes jouent un rôle crucial dans la modernisation du secteur financier.
- Un écosystème dynamique : En 2020, on comptait près de 700 entreprises de fintech en Afrique, dont 80% étaient d’origine locale.
- Croissance continue : Selon le cabinet McKinsey, le marché des services financiers en Afrique pourrait croître de 10% par an, pour atteindre 230 milliards de dollars de revenus.
Pour Constantin Dabiré, président de la Société africaine d’ingénierie et d’intermédiation financières (SA2IF), « la fintech est absolument incontournable » pour les pays africains. Elle contribue non seulement à l’inclusion bancaire, mais aussi à « l’indispensable éducation financière des agents économiques ». En rendant les services financiers plus accessibles, le mobile banking et les fintechs ouvrent la voie à un avenir financier plus inclusif et dynamique pour l’Afrique de l’Ouest.
Source : Afrik